Moïse Aristobile

” Sur les pas de Moïse Aristobile, jardinier à Preuilly-sur-Claise, en son temps. Le nom d’Aristobile subsiste dans l’histoire de la botanique tourangelle. Connu pour sa modestie et son labeur inlassable, il a su, par ses propres forces, s’élever au-dessus de sa condition sociale.

Né le 13 Septembre 1864 à Vernou (Indre-et-Loire), il se retrouve orphelin très jeune. Ils est alors recueilli par des religieuses qui lui apprennent le métier de jardinier. Placé à 18 ans dans un château près de Blois puis à Tours, il aspire à mieux connaître les plantes. Il dépense ses maigres émoluments dans l’achat de quelques traités de botanique. Après son service militaire et son mariage avec Anne (née Morin ), il s’installe enfin à son compte comme jardinier, d’abord à Pleumartin, puis à Preuilly-sur-Claise. Parcourant inlassablement la campagne, à pied ou à bicyclette, ce passionné possède alors en 1904, un herbier d’un millier de plantes. Cette même année, il entre à la Société botanique du Centre Ouest. Ce Dimanche 24 Avril 2011, c’est Jean Pelle, ancien instituteur à Chaumussay puis professeur d’agriculture d’Azay-le-Ferron qui a tenu le rôle d’ambassadeur durant cette sortie. Ces amoureux de la flore, sont partis à la recherche de la Mercurialis Perennis, sur le tracé de J. M. de Jussay, au bois de la Forge, l’endroit même où Moïse l’avait trouvée le 17 Avril 1904. Peut-être auront-ils vu aussi éclore la Lathirus niger, qui fleurissait jadis sur les pelouses de la Forge. Michel Papon, la petite fille du jardinier était également présente. C’est un hommage rendu au grand mérite de ce modeste jardinier. Tout au long de sa vie, il aura parcouru la région en tous sens, pour trouver l’introuvable, pour constituer l’oeuvre de sa vie. Mais l’âge a fini comme tout un chacun par affecter ses forces. Dans ses dernières années, sa collection a été ravagée par des insectes. Quand il s’éteint le 16 mai 1937, le fruit de temps d’années de recherche, de tant de connaissance, a été anéanti. Tout s’efface. Seule reste la perception de chacun.” Mahé